La liturgie de l’Eucharistie

 
A la dernière Cène, le Christ a institué le sacrifice et le banquet pascal par lequel le sacrifice de la croix est sans cesse rendu présent dans l´Église lorsque le prêtre, représentant le Christ Seigneur, accomplit cela même que le Seigneur lui-même a fait et qu´il a transmis à ses disciples pour qu´ils le fassent en mémoire de lui.
(Présentation générale du Missel Romain)
 

La présentation des offrandes

Au commencement de la liturgie eucharistique, on apporte à l’autel les dons – le pain et le vin – qui deviendront le Corps et le Sang du Christ. D’abord, on prépare l’autel, qui est le centre de la liturgie eucharistique, en y plaçant le corporal sur lequel sont posés la patène et le calice, le purificatoire – qui servira à essuyer le calice – et le missel romain. La prière de bénédiction sur le pain et le vin, de tradition juive, exprime la reconnaissance de l’homme pour les dons reçus de Dieu. Ce n’est pas à proprement parler un offertoire : l’offrande de nos vies, nous la faisons tout au long de la prière eucharistique « par Lui, avec Lui et en Lui ».

Le pain et le vin de messe

On utilise le vin naturel, sans ajout dans sa vinification. A partir du 16° siècle, où apparaît le purificatoire (linge blanc pour purifier le calice) on préfère utiliser le vin blanc au vin rouge en raison des taches, et aussi pour éviter la confusion entre le rouge du vin et celui du sang. Quant au pain, l’Eglise latine utilise le pain azyme (pain sans levain). Elle imite en cela Jésus qui a institué l’Eucharistie durant la Pâque juive, au temps des pains sans levain.

La goutte d’eau

Le prêtre ou le diacre verse, dans le calice contenant le vin qui deviendra le Sang du Christ, une goutte d’eau qui représente notre humanité, en disant à voix basse : Comme cette eau se mêle au vin pour le Sacrement de l’Alliance, puissions-nous être unis à la divinité de Celui qui a pris notre humanité. Saint Augustin parle d’un admirable échange, et Saint Athanase disait du Christ : “Il s’est fait homme pour nous diviniser.” C’est le sens de ce geste.

Le lavement des mains

Après avoir présenté les offrandes à Dieu, le prêtre se lave les mains pour se préparer le coeur à offrir le sacrifice du Christ au nom du Christ lui-même. Ce rite apparut au 4° siècle, mais déjà dans la Bible, l’eau est le signe de la purification intérieure. En se lavant les mains, le prêtre dit à voix basse cette parole du psaume 50, 4 : “Lave-moi de mes fautes, Seigneur, et purifie-moi de mon péché.”

La quête

“Que chacun donne selon son coeur, sans tristesse ni contrainte” (2 Co 9, 7). La quête n’est pas une sorte d’impôt. Elle est le gage concret de l’amour fraternel des chrétiens, de leur engagement dans les besoins matériels de l’Eglise, pour sa mission et son aide auprès des frères dans le besoin. Elle est le signe matériel du don que nous faisons de nous-même et de toute notre vie.