Église placée sous le patronage de Notre Dame - Nativité de la Vierge Marie - et Saint André.

Diocèse de Belley-Ars

Cette église date du XIX ème siècle (inauguration en 1826). La naissance du projet date de 1823 sous le règne de Charles X (Restauration).

Monseigneur Devie (1767-1852), premier évêque du nouveau diocèse de Belley en 1823 et initiateur du projet de construction de cette nouvelle église, désirait marquer symboliquement le début de son dynamique épiscopat. Il érige Ferney en paroisse (Ferney dépendait jusqu’alors de la paroisse d’Ornex) et souhaite aller à l’essentiel tout comme les paroissiens catholiques qui avaient vécu des temps de mésentente face aux Protestants genevois et Voltaire. De plus, la Révolution de 1789 avait mis à mal de très nombreuses églises en France. Il était urgent de réparer, reconstruire ou construire le patrimoine spirituel français, avec peu de moyens, bien entendu, mais le plus beau possible.

L’architecture des églises de cette époque est simplifiée et va à l’essentiel : pouvoir y célébrer la présence du Seigneur et y faire participer le plus grand nombre de fidèles. On abandonne le projet d’église en forme de croix latine pour un édifice plus simple et plus grand.

À cette époque (napoléonienne et post napoléonienne), on copiait le passé dans le style de l’antiquité puis dans le style gothique. Monseigneur Devie imagine un temple de la foi catholique, à l’instar du temple protestant qui existait déjà dans la rue de Gex. Le style néo-classique est alors « à la mode ». On s’inspire des temples antiques.

frontons triangulaires (2 sur la façade de l’église, au-dessus des 3 chapelles et des 3 tabernacles)

chapiteaux corinthiens (sur les colonnes des tabernacles et colonnes des chapelles enrichies de feuilles d’acanthe dorées),

style ionique pour les 14 colonnes de l’église (spirales dorées), 2 pilastres ioniques qui soutiennent un fronton triangulaire (façade de l’église)

trompe-l’œil peint au plafond, entre les vitraux, sur les autels et dans la chapelle de la Vierge Marie, qui donne l’illusion de l’architecture antique. (trompe-l’œil : Peinture qui donne à distance l’illusion de sculpture (décoration florale, feuilles d’acanthe) ou de relief (caissons peints au plafond, médaillons de Christ et le la Vierge Marie dans la chapelle centrale.)

péristyle ou déambulatoire qui entoure le corps central d’un temple grec ou romain. C’est une galerie de colonnes qui fait le tour de la nef.

couronnes de laurier (sur le fronton de la façade et sur les autels de l’église.)

dédicace : Deo Optimo Maximo Sacrum (consacré à Dieu très bon et très grand) ressemble aux dédicaces des temples dans l’Antiquité.

acrotères : ornements aux trois pointes du fronton de la façade.

Ce qui compte, c’est de construire un édifice qui soit le plus beau possible et qui permette aux croyants de vivre leur foi avec la communauté (lors de la messe) et dans l’intériorité (vie de prière.)

Suite de la visite … La forme de l’église